Je laverai ce geste de ton sang [PV Satsuké]

[On déplacera quand Alan aura créé l'arène, pour l'instant, c'est avant le combat ^^]

Je laverai ce geste de ton sang

Les paroles de l’elfe résonnaient encore dans l’esprit du centaure quand il se leva.
Il était rentré au pensionnat à la nuit tombé, et n’avait pas vu Satsuké depuis. A vrai dire il n’en avait pas envie, cette petite impertinente l’avait défié en duel. Elle pensait pouvoir le battre, elle avec son petit gabarit et son ridicule Poiys, elle verrait bien.

Intérieurement, il ne savait pas pourquoi il la haïssait tant, un sentiment qu’il n’avait connu qu’envers son père, cet être ignoble et vil. Et là, il détestait une jeune fille qui n’avait rien de méchant, mais pourtant il ne pouvait faire autrement que ne pas l’aimer…

C’est donc en proie à des sentiments très contradictoires que Saalim prit une douche, tressa ses cheveux et réveilla Minow malgré ses grognements. Il ne prit même pas la peine d’enfiler un T-shirt avant de sortir
de la chambre, Minow penché sur son épaule.

Avant d’arriver à l’arène, le jeune africain fit une pose dans le parc, le soleil se levait à peine il avait un peu de temps devant lui.
Il se posait milles questions, serait-il vraiment près à un combat, il ne connaissait pas vraiment son adversaire, et vu sa capacité à être imbus d’elle-même, il se pourrait bien qu’elle soit douée ! Cette petite elfe lui a tendu un piège, elle sait qu’il ne sera pas capable de la battre, elle veut juste le ridiculiser !

Sentant la colère monter en lui, il serra les points et réprima son envie de crier.

Quand soudain devant lui un tas de feuilles mortes s’élevèrent en un tourbillon. Il tendit les bras mains tendues pour se défendre et les feuilles reculèrent. Surpris, laissa tombé ses bras et le tourbillon se réduisit en un simple tas inanimé.

Sans comprendre ce qui lui arrivait, il tendit les bras de nouveau, mais rien de se passa. Est-ce vraiment lui qui avait fait ça ? Il en doutait, mais il se concentra et pensa fort au tourbillon, quand il ouvrit les yeux, le tourbillon se tenait devant lui, docile à ses pensées. Il sursauta et relâcha sa concentration.

« Minow … C’était quoi ça ?
- Tu viens de découvrir ton pouvoir ! C’est génial, tu vas
pouvoir lui éclater la tronche à cette imbécile d’elfe !
-M-mon p-pouvoir ?
-Oui … Comme tous les gens ici …

Déjà Saalim n’écoutait plus, il regardait abasourdi le tas de feuilles qui avait pris vie devant lui quelques minutes plus tôt. Il reporta ses pensées sur les feuilles, et leur intima l’ordre de se dresser en une
colonne.

Ce qu’elles firent aussitôt. Ils les firent prendre la forme d’un chien, puis d’une maison, et encore d’un humain, il jouissait de son nouveau pouvoir, c’était génial ! Mais soudain, tout devint flou, et il chancela.

Quand il ouvrit les yeux, Minow grommelait.

« J’aurais dû te prévenir, au début tu te fatiguera vite, donc va y doucement ! »

Saalim voulut se relever rapidement, mais Minow l’en empêcha.

« Eh doucement toi ! Tu n’es pas en retard t’inquiète ! Je vais te donner un peu d’énergie, juste de quoi te relever et reprendre tes esprits. »

Le petit Poiy fit ce qu’il dit et Saalim se sentit mieux. Il se releva, et reprit ses esprits.
Il sourit à Minow et le fit monter sur ses épaules.

« Viens bonhomme on va aller faire taire cette impertinente !
-M’appelle pas comme ça !

pas la peine de déplacer, va, ce sujet conviendra.

Sans crier gare ni même donner un avertissement, l'entité inconnue plongea les deux combattants dans les abysses. Voila un moment que deux pantins ne se sont pas donné en spectacle pour son plaisir. Son esprit s'impatientait de voir sang versé et os brisés. Que ce combat soit spectaculaire ! Qu'ils le fassent crier "bis" ! Que sa soif soit récompensée !

Mais avant toute chose, pendant que les acteurs se préparent, il devait modeler le terrain. Dans une pièce de théâtre, la scène a autant d'importance que le jeu d'acteurs. La surface déjà... un sol. Un bon sol bien dur, capable d'endurer n'importe quelle maltraitance et faire regretter au guerrier de chuter. Un sol en béton, donc. Avec quelques rochers par-ci par-là pour qu'ils puissent jouer à cache cache... et pourquoi pas tiens, oui, un bon gros chêne au centre ! Point de fugueur sur son territoire, l'arène sera entourée de hauts murs avec des barbelés au sommet, comme dans les casernes militaire. L'arène sera assez vaste, 5 mètres de diamètre, forme circulaire. Et pour donner un côté tragique, il pleuvra. Voila, la scène était posée, il ne restait plus qu'à y déposer ses soldats.

Délicatement, il se saisit des pantins plongés dans un sommeil le temps de préparer le terrain. Un à chaque extrémité. Puis il tapa dans ses mains et les marionnettes s'animèrent. Un petit gloussement s'échappa de sa bouche avant de se plonger dans un silence total. Voila, le spectacle allait commencer.

Je rappelle que vous ne voyez pas ce "spectateur", ce n'était que pure métaphore pour illustrer l'arène (enfin, métaphore... peut être pas... enfin, ya que vous deux !)

Allez, faites vibrer votre public, chers pantins !

Le silence régnait sur la montagne, mis à part le glougloutement discret d’un cours d’eau en contrebas. Assise à califourchon sur une souche, Satsuke écoutait les bruits imperceptibles de la nature environnante. Elle écoutait le souffle du vent, le bruissement des feuilles dans les arbres, le murmure discret des pierres endormies.
La jeune elfe se concentra. Soudain elle trouva ce qu’elle cherchait ; sous ses paupières close, une douce lumière apparut, noyant le monde alentour fait de sons. Cette lumière, puissance de la nature qui résidait dans chaque êtres mais qu’un passager inconscient n’aurait pas manqué de louper. Satsuke joignit les paumes de ses mains et les monta à hauteur de poitrine, s’ouvrant à cette douce chaleur qui irradiait ses pensée, chassant de son esprit chacun de ses doutes et rassérénant chaque particule de son corps, jusqu’à ne faire plus qu’un avec la nature.

Satsuke resta un instant dans cette position, flottant dans état second à la limite de la conscience. Quand elle émergea enfin de son demi sommeil, toute trace de fatigue ou d’anxiété avait disparut, laissant place à une détermination sans faille et à une grande concentration. Elle était prête.

La jeune fille fit un rapide passage dans sa chambre pour récupérer son poignard, qu’elle attacha à sa cuisse. Elle se noua les cheveux et s’observa un instant dans le miroir. Elle avait revêtu sa légère armure et ses yeux bleus brillaient d’une assurance tranquille. Cependant, elle savait qu’elle ne devait pas sous estimer son ennemis. Il possédait un réel avantage dû a sa stature imposante et une puissance qui avait impressionnée Satsuke lors
de leur première rencontre.
Juste avant de quitter sa chambre, la jeune fille vérifia son arme secrète, celle sur qui elle espérait pouvoir compter en cas de mauvaise posture. La jeune elfe se concentra et visualisa les particules d’eau en suspension dans l’air, et imagina un globe liquide flottant a dessus de sa main droite. A peine cette image était elle apparut dans l’esprit de la jeune
elfe qu’elle bascula dans la réalité. Satsuke, satisfaite, se mis en route vers l’arène. Mis a part son poïy, personne n’était au courant de ce pouvoir.

L’arène apparut devant la jeune elfe. Vu de l’extérieur, on ne distinguait que de grands murs nus s’élevant à des hauteurs presque vertigineuses. Impressionnant. Une présence la tira de sa contemplation ; c’était Hinami, tout essoufflé, qui trottinait vers elle en criant son nom de sa petite voix.

- Enfin tu m'entends ! rouspéta la petite créature, ça fait cinq minutes que je te cours après ! Enfin bon, je voulais t'apporter mon soutient pour le duel. Ne fais pas cette tête, je suis tout a fait capable de t'aider !

A ces mots, il sauta sur l'épaule de Satsuke, qui riait doucement du caractère quelque peu impétueux de son poïy. Celui ci ferma les yeux, et après quelques secondes durant lesquelles l'elfe se demanda ce qu'il pouvait bien fabriquer, elle senti une énergie nouvelle défouler dans ses veines.
Sans attendre un quelconque remerciement, Hinami sauta à terre en bougonnant pour essayer de cacher l'anxiété qui l'étreignait.
Satsuke le regarda partir avec un sourire bienveillant, puis fit le vide dans sa tête.

Elle prit une grande inspiration et entra dans l'arène.

» Tiamat la dragonne sur le sang royal
» Satsuke Sakunima