Un petit bain de minuit [PV : Elena Beth]

- Heu... je... j'ai tout mon temps, on peut aller où tu veux. >>

Paya lança un regard noir à Alan. Peut être ne voulait-il pas rentrer trop tard ?
Néfus lui, avait l'air plutôt content de savoir qu'il risquait peut-être de rester dehors plus longtemps que prévu.

La main d'Elena avait tressailli, et Alan l'avait vu. Avait-il compris le geste qu'elle avait entamé puis arrêté par ... par peur ? ou ... par timidité ? Mais Elena n'était pas timide non ?!

Et oui, il avait compris. Et c'etait bientôt celle d'Alan qui s'approcha, lentement de celle d'Elena. Il rougissait à vue d'oeil.
Qu'allait-elle faire ?

Avant de faire quoique se soit, Elena répondit, reprenant un peu le contrôle de sa voix:

"Je crois que le mieux serait de rentrer au pensionnat. Il se fait tard. Non pas que j'ai envie de partir... Mais je pense que c'est mieux ainsi."

Elena sourit à Paya, qui parut soulagé, et tenta l'impossible.
Sa main avança, suivant un rayon de lune, et lia ses doigts à ceux d'Alan.
Une décharge électrique particulièrement plaisante lui parcouru le bras, et après un sourire et sans un mot, elle s'avança vers la fin de la plage.

Tandis que la main d'Alan s'avançait, Elena donna son avis sur la destination qu'ils devraient prendre.

<< Je crois que le mieux serait de rentrer au pensionnat. Il se fait tard. Non pas que j'ai envie de partir... Mais je pense que c'est mieux ainsi.
- D'accord. >>

Elena souriait à Paya. Apparemment, le regard noir n'était pas passé inaperçu.

Puis, pendant ce qui parut une éternité, la main d'Elena s'avançait vers celle d'Alan, l'effleura, puis se lia à elle.

Quelque chose parcourut le corps d'Alan, comme une décharge électrique. Il se sentait vraiment gêné, mais une sensation d'extase lui donnait l'impression que ce contact valait toutes les humiliations possibles.

Sans détacher sa main de la sienne, renforçant même un peu le contact, il la suivit vers la fin de la plage pour rejoindre le pensionnat.

Une fois de plus, il abandonna quatre de ses sens pour libérer tout le potentiel du toucher, laissant Elena le guider pendant la marche pendant qu'il savourait cette peau si douce et délicate qu'il serrait amoureusement dans sa main. Quel bonheur que d'avoir le privilège de lui tenir la main. Si le bonheur suprême existait, il avait l'impression de le vivre.

Cela ne dura qu'une seconde avant qu'il ne reprenne possession de ses autres sens. Mieux valait ne pas s'égarer dans ces caprices d'amoureux transi.

Les yeux d'Alan s'écartèrent d'Elena pour se diriger vers Paya qui voletait à côté de lui. Il avait l'air soulagé de voir qu'ils rentraient chez eux, mais le regard qu'il lança à Alan indiquait clairement qu'il n'allait pas le laisser négliger ses études s'il finissait en couple avec elle.

Sortir avec elle... il en demandait un peu trop, là. Comment une fille comme elle pourrait aimer un homme comme lui, surtout qu'être en couple avec quelqu'un qui avait tendance à se comporter comme un chien n'avait rien de très romantique...

- D'accord. >>

Et après lui avoir pris la main, elle avait souri à Paya, qui semblait toujours énervé de cette situation si étrange. Quand leurs doigts étaient entrés en contact, Alan avait tressailli, comme elle. Mais que se passait-il bon sang ?!

Alan resserra son emprise, valant un petit sourire amusé aux lèvres de la panthère. Sa démarche était souple, fluide, elle avait repris peu à peu son assurance et se forçait à faire comme si rien n'était différent des fois où elle avait pris la main d'autres garçons...
Sauf que là, ça l'était ,différent.
Alan était différent. Elle ne connaissait rien de lui, mais pourtant elle avait cette impression d'en connaître déjà beaucoup...

Alors que ses pieds arrivèrent à la fin du sable blanc, elle se pencha pour enfiler ses ballerines blanches, qu'elle avait tenu dans la main encore libre durant tout le trajet.
Quand elle put enfin poser un pied sur l'herbe, elle regarda que Néfus et Paya les suivent toujours.
Néfus était tout enjoué, quoique surement un peu déçu de repartir si tôt, mais Paya affichait toujours sa mine pleins de reproches.
N'y prêtant pas attention, elle leva les yeux vers Alan et commença à dire, d'une voix douce:

-Je connais si peu de chose sur toi ... Déjà, je ne sais même pas ton âge ! Ni qui tu es vraiment ! Raconte moi. Qui es-tu Alan ?"

Elena avait déjà sa réponse à elle, concernant qui il était, enfouie dans sa tête. Mais elle voulait mieux le connaître à présent...
Et la lune suivait leurs pas.

Ils arrivèrent finalement à la fin de la plage et Elena enfila des ballerines et Alan ses chaussures, toujours en se tenant la main. Néfus avait l'air ravi et Paya toujours avec cette moue de reproche.

Elena regardait Alan et commença à parler :

<< Je connais si peu de chose sur toi ... Déjà, je ne sais même pas ton âge ! Ni qui tu es vraiment ! Raconte moi. Qui es-tu Alan ? >>

Parler de lui ? Ce n'était pas dans ses habitudes, mais pourquoi pas après tout ?

<< J'ai 19 ans et je viens de Shin-Edo, au sud du Japon. J'ai eu une vie plutôt paisible outre les quelques soucis des grandes ville qui m'ont conduit à apprendre à me défendre. Je suis venue à ce pensionnat car c'était le plus proche et le moins cher pour poursuivre mes études, mais je ne m'attendait pas à me retrouver avec des manies de chien rien qu'en foulant ce sol. J'aime bien lire et me balader en faisant un peu de sport, pas forcément me battre, d'autres choses peuvent me convenir, et aussi flâner un peu sur internet, voilà en gros, qui je suis. >>

Ce n'était qu'un résumé vite pensé, mais il ne se trouvait pas vraiment assez intéressant pour faire une dissert de trente pages sur sa vie des plus normales. Et puis, il y avait une chose qu'il voulait savoir :

<< Et toi, qui es-tu donc ? >>

La question qu'Elena lui avait posé l'animait d'une nouvelle soif : celle de connaître Elena sur tous les points. En savoir le plus possible sur elle pour se faire un jugement et peut être en conclure que c'était possible...

<< J'ai 19 ans et
je viens de Shin-Edo, au sud du Japon. J'ai eu une vie plutôt paisible
outre les quelques soucis des grandes ville qui m'ont conduit à
apprendre à me défendre. Je suis venue à ce pensionnat car c'était le
plus proche et le moins cher pour poursuivre mes études, mais je ne
m'attendait pas à me retrouver avec des manies de chien rien qu'en
foulant ce sol. J'aime bien lire et me balader en faisant un peu de
sport, pas forcément me battre, d'autres choses peuvent me convenir, et
aussi flâner un peu sur internet, voilà en gros, qui je suis. >>

Il avait donc 19 ans. Elena était plutôt rassurée d'en savoir un peu plus sur lui. Comment pouvez vous tenir la main d'un parfait inconnu ? Quand il avait parlé des manies de chien, Elena n'avait pu réprimer un petit rire, se remémorant le moment où il s'était ébroué devant elle.
Puis il ne tarda pas à lui poser une question.

<< Et toi, qui es-tu donc ? >>

Qui était-elle ?

"Moi ? ... Et bien, j'ai 16 ans, et je viens d'un village près de Kobe. Fille unique, j'en avais marre d'avoir en permanence l'ombre de mes parents derrière moi, alors j'ai demandé à partir en internat. Comme tu t'en doute, si j'avais su que j'allais me transformer en panthère dès mon arrivée, j'en aurai choisi un autre. Mais bon, c'est celui qui me convenait le mieux, alors je suis venu, seule par bateau. Et me voilà ici !
Bon après ... J'aime beaucoup l'univers nocturne : les étoiles, la lune, tout ça a ,je trouve, quelque chose de magique. Je suis quelqu'un d'un brin téméraire, il m'arrive de me m'être dans des situations complètement folles. Il y a encore beaucoup de chose que j'aime, beaucoup de facettes de moi que tu ne connais pas et. Mais ça serait bien trop long et assez inintéressant."

Elena ne lâchait pas la main d'Alan, la serrant toujours tendrement entre ses longs doigts si fins. Elle lui avait alors souris, dévoilant de jolies dents blanches bien alignées, et ses yeux brillaient. Non, elle n'allait pas pleurer cette fois. C'était la magie du moment qui l'avait ému sur le coup.
Elle n'avait rien ajouté, et se concentrait un peu sur le silence qui régnait. On percevait à peine la respiration d'Alan.
Les petits poïys étaient si discret qu'Elena avait même oublié leur présence.

<< Moi ? ... Et bien, j'ai 16 ans, et je viens d'un village près de Kobe. Fille unique, j'en avais marre d'avoir en permanence l'ombre de mes parents derrière moi, alors j'ai demandé à partir en internat. Comme tu t'en doute, si j'avais su que j'allais me transformer en panthère dès mon arrivée, j'en aurai choisi un autre. Mais bon, c'est celui qui me convenait le mieux, alors je suis venu, seule par bateau. Et me voilà ici !
Bon après ... J'aime beaucoup l'univers nocturne : les étoiles, la lune, tout ça a ,je trouve, quelque chose de magique. Je suis quelqu'un d'un brin téméraire, il m'arrive de me m'être dans des situations complètement folles. Il y a encore beaucoup de chose que j'aime, beaucoup de facettes de moi que tu ne connais pas et. Mais ça serait bien trop long et assez inintéressant. >>

Elena ne lâchait pas sa main et lui même n'avait pas envie qu'elle le lâche maintenant. Il savourait ce contact et serrait délicatement les doigts fins et doux comme de la soie.

Et elle lui sourit, dévoila des dents blanches comme de la neige, aussi étincelantes que ses yeux.

Il y eut un court moment de silence, rompu seulement par le bruit des pas et le battement des ailes du petit Néfus, Paya lévitant silencieusement à côté.

<< On a encore un peu de temps avant d'arriver. Ca ne me dérangera pas d'en apprendre un peu plus sur toi. Enfin, si tu ne veux pas, je t'y force pas. >>

Il ne voulait pas la fâcher pour quoi que ce soit, pas alors qu'ils venaient à peine de la rencontrer. Tout allait si bien, il ne voulait pas tout gâcher en une question.

Après un court silence suivant la déclaration d'Elena, quand on pouvait seulement distinguer les battements d'ailes de Néfus, Alan, qui serrait toujours tendrement la main de la demoiselle, se remit à parler.

<< On a encore un peu de temps avant d'arriver. Ca ne me dérangera pas d'en apprendre
un peu plus sur toi. Enfin, si tu ne veux pas, je t'y force pas. >>

Elena fixa l'horizon, marchant toujours et encore en direction du pensionnat, sa robe à la main. Elle réfléchit quelques instants avant de répondre.

<< J'avoue que je ne sais pas si je devrais te dire tout ça mais si tu y tiens. J'espère juste que tu ne me détesteras pas après... Les gens qui ne me connaissent pas me pense volage, séductrice, incapable d'aimer sincèrement. Il est vrai que j'utilise quelques uns de mes atouts pour obtenir les choses que je désires, il m'arrive d'être manipulatrice. Je le suis un peu finalement. Mais ce qu'ils ignorent, c'est que j'ai un coeur moi aussi, et quand je mène en bateau quelqu'un, c'est soit qu'il m'importe peu, soit que ce que je veux en obtenir me tient à coeur. Par exemple, je ne ferais jamais rien à mes amis. J'en suis incapable. Quand j'aime quelqu'un, ma deuxième nature entre en marche.>>

Elena leva encore les yeux vers Alan. Elle regrettait ce qu'elle venait de dire. Peut être n'aurait-elle pas du ?
Comment allait-il réagir maintenant...
Elle ne souriait pas vraiment quand ses yeux avaient croisés le regard du jeune homme. Non, elle ne le connaissait pas vraiment, mais ce qu'elle savait de lui était suffisant. Elle savait qu'il faisait parti du puzzle de son coeur, c'était une pièce importante à présent. Et si elle n'avait pas mis trop en avant ses atouts avantageux ce soir là, c'est parce qu'elle s'était vite rendu compte qu'il était différent.
Il n'était pas comme le garçon du bateau, celui qui lui avait fait les yeux doux toute la traversée. Celui là n'avait que des pensées perverses en tête, et elle n'était pas une fille facile, alors elle l'avait juste laissé croire un peu à ses espoirs.
Non Alan était différent. Et elle ne voulait pas le perdre. Pas déjà ...

Elena semblait hésiter à répondre... c'était si gênant que ça ?

<< J'avoue que je ne sais pas si je devrais te dire tout ça mais si tu y tiens. J'espère juste que tu ne me détesteras pas après... Les gens qui ne me connaissent pas me pense volage, séductrice, incapable d'aimer sincèrement. Il est vrai que j'utilise quelques uns de mes atouts pour obtenir les choses que je désires, il m'arrive d'être manipulatrice. Je le suis un peu finalement. Mais ce qu'ils ignorent, c'est que j'ai un coeur moi aussi, et quand je mène en bateau quelqu'un, c'est soit qu'il m'importe peu, soit que ce que je veux en obtenir me tient à coeur. Par exemple, je ne ferais jamais rien à mes amis. J'en suis incapable. Quand j'aime quelqu'un, ma deuxième nature entre en marche. >>

Puis elle leva des yeux pleins de regrets vers Alan. Sans doute se disait-elle qu'elle n'aurait pas du lui dire ça.

Il assimilait ce qu'elle venait de lui dire : c'était une manipulatrice, selon ses propres termes...

<< Tu ne comptes pas me manipuler, n'est ce pas ? Sinon, pourquoi me l'avoir dit ? >>

Il serra doucement la main de la jeune fille et poursuivit.

<< Tu n'es pas la première que je croise à jouer sur le charme pour séduire un homme et faire ce qu'elle veut de lui. Mais moi, je n'ai rien à apporter et puis... si je t'importe peu, eh bien tant pis, je crois que peu de monde a de l'estime pour moi. Fais donc de moi ce que tu veux, je n'en tiendrais pas rigueur de toutes façons. >>

Il n'arrivait pas à lui en vouloir. Etait-ce par ce qu'il l'aimait ou bien parce qu'il pardonnait trop facilement ? Il n'en savait rien.

De toutes façons, elle le lui a dit : elle espérait qu'il ne la haïrait pas après ça... et puis lui ne voulait pas finir cette soirée sur une mauvaise note.

<< Tu ne comptes pas me manipuler, n'est ce pas ? Sinon, pourquoi me l'avoir dit ? >>

Il avait serré sa main un peu plus fort. Elena ouvrit de grands yeux ronds. Comment pouvait-il penser ça ? Bien sûr que non, elle ne voulait pas. Et même si elle l'avait voulu, elle n'aurait pas pu, à cause de ... à cause de l'étrange chamboulement qui se jouait dans son cœur à ce moment même. Elle n'eut pas le temps de répondre, Alan continuait déjà.

<< Tu n'es pas la première que je croise à jouer sur le charme pour séduire un homme et faire ce qu'elle veut de lui. Mais moi, je n'ai rien à apporter et puis... si je t'importe peu, eh bien tant pis, je crois que peu de monde a de l'estime pour moi. Fais donc de moi ce que tu veux, je n'en tiendrais pas rigueur de toutes façons. >>

Elle s'arrêta net. Sa main tremblait légèrement, et ses yeux miroitaient. De colère ? Comment avait-il pu dire une chose pareille.
Ne lachant toujours pas la main du jeune homme et se mettant face à lui, Elena déclara, dans un souffle.

<< Je ne joue pas. Je suis comme ça. Et le fait que je sois devenu une panthère ne m'aide pas à changer. Mais ça se n'est pas important. J'espère réellement que j'ai mal entendu. C'est vraiment cette impression que je dégage ? Tu as vraiment l'impression que tu m'importes peu ? Alors que je te tiens la main ? Et que je ne t'ai pas repoussé tout à l'heure ?!>>

Les poïys étaient là, ils écoutaient tout, mais Elena s'en fichait. Elle plongea son regard dans le fond des merveilleux yeux du jeune homme.

<< Alan... Je ne sais pas ce qui se passe chez moi ce soir. Je n'ai jamais été comme ça. Je n'ai jamais éprouvé tant de chose en si peu de temps avec quelqu'un que je connais si peu. Alors oublie tout ce que tu viens de dire s'il te plait. >>

Voilà, elle avait tout dit. N'était-ce pas une déclaration en quelques sortes ?
Peut-être bien...
Les larmes lui étaient montés au yeux. L'idée même qu'il est pu penser un temps soit peu qu'elle se désintéressait de lui lui était insupportable. Mais que se passait-il ce soir-là ?

La main d'Elena tremblait un peu et il y avait une étrange lueur dans ses yeux... de la colère ? Alan l'avait vexé ? Oh bravo, bien joué mon gars, tu l'as mis en rogne... Elena, tenant toujours Alan par la main, se mit face à lui avant de lancer :

<< Je ne joue pas. Je suis comme ça. Et le fait que je sois devenu une panthère ne m'aide pas à changer. Mais ça se n'est pas important. J'espère réellement que j'ai mal entendu. C'est vraiment cette impression que je dégage ? Tu as vraiment l'impression que tu m'importes peu ? Alors que je te tiens la main ? Et que je ne t'ai pas repoussé tout à l'heure ?!
- N... non, ce n'est pas ce que je voulais dire. >>

Elena fixait Alan droit dans les yeux alors qu'il cherchait ses mots. Elle poursuivit alors.

<< Alan... Je ne sais pas ce qui se passe chez moi ce soir. Je n'ai jamais été comme ça. Je n'ai jamais éprouvé tant de chose en si peu de temps avec quelqu'un que je connais si peu. Alors oublie tout ce que tu viens de dire s'il te plait. >>

Elle était au bord des larmes... Alan baissa les yeux et dit, dans un ton où on pouvait ressentir à quel point il regrettait.

<< Pardonne moi, je ne voulais pas t'offenser. Faisons comme si je n'avais rien dit... >>

Ces mots ne suffiraient sans doute pas, il fallait rajouter quelque chose, mais quoi ?

<< Je ne tiens vraiment pas à ce que tu pleures par ma faute... je ne sais pas ce que j'ai, moi non plus je n'ai jamais ressenti autant d'émotions pour une personne que je viens de rencontrer. Je ne sais pas ce qui m'arrive. Je crois que je... je... >>

Il avait du mal à le dire. Le mot restait désespérément coincé dans sa bouche. Il faisait de son mieux pour rassembler tout son courage pour le dire.

<< Je t'aime... >>

C'était à peine audible, mais le rouge qui remontaient tout à coup en flèche sur ses joues en disait long. Peut être avait-elle entendu aussi, d'ailleurs...

- N... non, ce n'est pas ce que je voulais dire. >>

Elena avait quand même continué. C'était cinglant, certes, mais elle n'avait pas pu se contrôler. Les larmes lui étaient d'ailleurs montées aux yeux.

<< Pardonne moi, je ne voulais pas t'offenser. Faisons comme si je n'avais rien dit... >>

Elena baissa les yeux, et s'essuya les yeux du revers de la main. Elle s'était alors mordu la lèvres. Avait-elle été un peu trop dure ?

<< Je ne tiens vraiment pas à ce que tu pleures par ma faute... je ne sais pas ce que j'ai, moi non plus je n'ai jamais ressenti autant d'émotions pour une
personne que je viens de rencontrer. Je ne sais pas ce qui m'arrive. Je
crois que je... je... >>

Elena releva les yeux. Il n'avait pas fini sa phrase. Leurs mains jointes tremblaient de plus en plus, mais Elena serra celle du jeune homme un peu plus fort, un peu plus amoureusement peut-être. Elle aurait voulu lui demander pardon,; mais ce n'était pas dans ses habitudes, alors elle se contenta d'attendre qu'il finisse sa phrase. Au fond d'elle même, surement savait-elle déjà, mais elle s'auto-persuadait que non.

<< Je t'aime... >>

Avait-elle bien entendu ? Il avait murmuré, quasi-inaudiblement. Avait-il réellement prononcé cette phrase ?

<< A...Alan ? Qu...qu'est ce que tu viens de... de dire ? >>

Il avait viré rouge tomate, et elle aussi peu à peu. Elle lâcha sa main et approcha la sienne du torse d'Alan. Elle sentait son coeur à lui, battre à cent à l'heure.
La main posé contre son torse, elle leva doucement les yeux, alors qu'elle n'était plus qu'à quelques centimètres de lui à présent. Elle n'osait rien faire sur le coup, elle était un peu sonnée. Pourtant ils étaient si proche ...

Elena a baissé les yeux qu'elle essuya d'un revers de main pour ensuite les remonter alors qu'Alan tentait d'avouer son amour alors que leurs mains tremblaient à l'unisson.

Puis, quand c'est sorti...

<< A...Alan ? Qu...qu'est ce que tu viens de... de dire ? >>

Elle devint vite aussi rouge que lui puis lui lâcha la main pour la poser sur le torse d'Alan, au niveau du coeur qui battait comme un fou. Elle levait ses yeux stupéfaits vers les siens où brillaient un certaine panique quand à la suite... mais elle ne faisait rien... et lui non plus...

<< Je... je suis désolé. Je sais qu'on vient à peine de se rencontrer et que ça va si vite mais je... je n'y peut rien, j’éprouve ces sentiments pour toi. Je ne veux pas te brusquer ni même t'obliger. Si tu ne ressens rien pour moi, je comprendrais, ne t'en fais pas. >>

Sa main privée de celle d'Elena tremblait comme une feuille. Paya regardait la scène avec curiosité, non sans avoir observé Alan avec effarement au début. Quand à Néfus, il n'était pas dans son champ de vision et Alan n'osait pas quitter la jeune fille des yeux.

Plus le temps passait, plus son rythme cardiaque accélérait. Qu'est ce qu'elle allait lui faire ? Le frapper ? Fuir ? Se moquer de lui ? Il avait si peur...

<< Je... je suis désolé. Je sais qu'on vient à peine de se rencontrer et que ça va si vite mais je... je n'y peut rien, j’éprouve ces sentiments pour toi. Je ne veux pas te brusquer ni même t'obliger. Si tu ne ressens rien pour moi, je comprendrais, ne t'en fais pas. >>

Elena baissa les yeux vers l'endroit où elle avait posé sa main. Le coeur d'Alan palpitait anormalement vite. Ils étaient si proches, Elena voyait la main du jeune homme, tremblante comme une feuille. La sienne ne tremblait plus, elle calquait les battements du coeur d'Alan, se soulevait en rythme de la respiration saccadée du loup.
Les battements d'ailes de Néfus cessèrent. Elena entendit un bruit sourd. Paya et Néfus étaient partis.
En effet, le petit Néfus avait rapidement fait comprendre à son acolyte qu'ils feraient mieux d'avancer sur la route du pensionnat.

Alors Elena ne répondit pas, et se hissa sur la pointe des pieds. Son visage se trouvait presque à la même hauteur de celui d'Alan, quelques centimètres à peine les séparaient alors.
La demoiselle, les yeux brillants, approcha ses lèvres de l'oreille droite du garçon, effleurant subtilement au passage le coin de la bouche d'Alan.

<< Je crois que moi aussi...>>

Elena les yeux vers sa main posée sur le coeur d'Alan, battant toujours plus vite. Les deux Poïys étaient partis, laissant les deux humains seuls.

Elena ne répondait pas, elle préféra se hisser sur la pointe des pieds, rapprochant son visage de celui d'Alan. Ses yeux brillaient tandis que ses lèvres s'approchaient de l'oreille d'Alan, non sans effleurer le coin de la bouche du jeune homme au passage.

<< Je crois que moi aussi... >>

Alan assimila ces mots et les ancra au plus profond de lui. Son rythme cardiaque ralentissait légèrement. Sa main alla retrouver celle d'Elena tandis que l'autre s'installa dans le dos de la jeune fille, un de ses doigts sur la fermeture éclair qu'il a fermé plus tôt. Lentement, son visage se mit en face du sien. Son regard se perdit dans les yeux rubis de la jeune fille. Sa bouche s'approchait de la sienne, lentement...

Puis il l'embrassa, pour la deuxième fois de sa vie. L'odeur enivrante de son parfum, le goût irrésistible qui l'appelait à faire durer le plus longtemps possible ce moment, la peau si douce des doigts d'Elena qui se trouvait au creux de sa main.

Tout cela était magique. Il voulait que ce moment ne s'arrête jamais, que ce baiser transcende le temps pour que ce baiser reste au plus profond de leur coeur, sous la pleine lune qui acclamait cet amour naissant avec ses filles étoilées.

Quand elle lui avait susurré ces quelques mots à l'oreille, après avoir très subtilement effleuré sa bouche, le coeur qui palpitait sous la main d'Elena avait soudain ralentit, très légèrement.
Elena avait alors refermé très doucement sa main sur le tee-shirt du garçon, s'accrochant alors à lui un peu plus.
Une main douce et chaude emprisonna délicatement la sienne, et elle sentit une seconde se poser dans son dos.

La tête d'Alan s'approcha lentement, ses yeux émeraudes plongés dans ceux de la jeune panthère.

Et il l'embrassa. Pour la seconde fois. Cette fois-ci, Elena ferma les yeux, et lâcha le tee-shirt du jeune homme pour passer sa main dans les cheveux d'Alan. Le goût des lèvres du jeune homme lui faisait tourner la tête, son odeur même était extrêmement plaisante. Elena serra sa main un peu plus fort autour des doigts du jeune homme, se rapprocha un peu plus de lui, jusqu'à sentir la chaleur de son corps et le moindre de ses mouvements.
Quand le rouge lui fut monter au joues, Elena recula doucement sa tête, faisant glisser sa main sur l'épaule d'Alan, restant contre lui.

<< En fait, je crois que j'ai bien fait de venir dans ce pensionnat... >>

Posant sa tête sur le torse de jeune homme, elle ne bougea plus, se claquant au soulevement régulier de sa respiration.

Elena, qui s'était agrippé au T-shirt d'Alan, le lâcha pendant le baiser puis passa sa main dans les cheveux du jeune homme tandis que celle qui se trouvait dans sa main serra ses doigts. Elle se colla à lui jusqu'à ce que leurs corps soient bien l'un contre l'autre. Heine ressentait mieux que jamais la douce chaleur de celle qui serrait contre lui.

Puis le baiser fut interrompu par Elena, qui fit glisser sa main des cheveux d'Alan pour atteindre son épaule.

<< En fait, je crois que j'ai bien fait de venir dans ce pensionnat...
- Moi aussi, j'ai bien fait... ça fait énormément de changement, mais pas que des mauvais. >>

La tête d'Elena se posa sur le torse d'Alan, se laissant porter par le rythme respiratoire du jeune homme. Son torse se gonflait et dégonflait à chaque inspiration et expiration. La main qui se trouvait sur le dos de la jeune fille monta jusqu'à sa tête pour s'égarer dans ses cheveux qu'il caressa lentement.

Au loin, les deux Poïys regardaient la scène. Il ignorait ce qu'ils pensaient de tout ça, mais peu importait. Après tout, ils n'étaient pas leurs enfants, ils n'avaient aucun droit sur eux.

Alan baissa un peu la tête et embrassa doucement le front d'Elena. Dieu qu'elle était belle...

- Moi aussi, j'ai bien fait... ça fait énormément de changement, mais pas que des mauvais. >>

La tête posée contre le torse d'Alan, Elena sentit la main qui se trouvée alors sur son dos commencer une ascension jusqu'à ses cheveux. La poitrine du jeune homme se soulevait lentement, son coeur avait peu à peu reprit une vitesse normale.

D'un bref coup d'oeil, Elena aperçut Paya et Néfus, observant la scène. Ils avaient l'air abasourdis, comme si le sens des évènements leur étaient complètement inconnu et incompréhensible. Elena aussi, ne comprenait plus rien. Etait-ce ce qu'on appelle le fameux "Love at first sight" ? Elle qui n'avait jamais vraiment été amoureuse dans sa vie, tout lui semblait si nouveau... Et elle ne savait plus vraiment comment analyser la situation.

Elle sentit alors des lèvres se poser sur son front. Douces, chaudes ... rassurantes peut être...

Elena leva les yeux vers Alan et plongea dans son regard.
Puis elle se mit à réfléchir: Etait-il quelqu'un qui était apte à supporter son caractère de séductrice ? Non pas qu'elle le tromperait ... Mais on est comme on est, et la demoiselle avait ce gène en elle. Elle ne savait que faire à présent.
Elle ne voulait pas lui faire de mal, oh non, elle ressentait bien quelque chose envers lui. Mais elle savait que ses tics de féline, et son caractère de manipulatrice pourrait bien un jour où l'autre, lui faire de mal.
Pourquoi était-ce si compliqué ?

Elena baissa les yeux. Une toute petite larme perlait sur le bord de son oeil droit.
Elle aurait bien voulu être une autre pour ne pas le blesser mais ce n'était pas possible.
Alors elle s'écarta un peu de lui, et dit soudainement :

- Tu ne peux pas m'aimer. Je suis trop mauvaise. >>

Elle détourna alors le regard, et se recula un peu. Avait-elle pris peur ?!

Rattrapant sa robe blanche posée au sol, elle se recula, et marcha d'un pas décidé vers le pensionnat. Pourquoi n'avait-elle pas réfléchi plus tot ?
Et pourquoi était-elle tombé si facilement amoureuse ?!

Des larmes coulaient sur ses joues, alors qu'elle s'enfonçait dans l'obscurité.

Un moment d'amour et de tendresse s'installa lentement, plongeant le jeune loup dans un bonheur proche de ce qu'on ressent dans un bain à la température et aux senteurs parfaites...

Mais ce nuage de bonheur fut bien vite chassé par une vilaine tempête...

Elena leva ses yeux vers Alan puis, l'instant d'après, les baissa en versant une larme puis elle s'écarta brusquement.

<< Tu ne peux pas m'aimer. Je suis trop mauvaise.
- Qu'est ce que tu racontes ? Hé ! >>

Elena détourna les yeux, se recula, ramassa sa robe puis s'en alla vers le pensionnat. Alan resta abasourdi un petit moment puis courrut pour la rattraper. Il la prit par le bras et la força à le regarder.

<< Si je ne t'aimais pas, pourquoi crois-tu que je t'aurais embrassé ? Pourquoi crois-tu que je t'aurais pris dans mes bras ? >>

Il versait quelque larmes. Elle l'avait blessé en ayant cette réaction.

<< Je t'aime, un point c'est tout. Peu m'importe ce que tu es ou ce que tu as été. Je me moque que tu aie été une manipulatrice ou autre chose, ce qui m'importe, c'est ce que tu ressens pour moi et que tu sois heureuse. Si le peu de temps qu'on vient de passer ensemble n'était qu'une mise en scène pour que tu te foutes de ma gueule, dis le moi franchement et vas t'en. Mais si tu m'aime vraiment, dis-le moi. Je peux t'aimer, rien ne m'en empêche tout comme rien ne t'empêche de m'aimer. Mes sentiments m'appartienne, contrairement à au coeur que je t'ai offert. >>

Maintenant, c'était lui qui se trouvait dans le doute. Il s'était sur de ses sentiments à lui, mais ceux d'Elena ? L'aimait-elle vraiment ou bien s'était-elle joué de lui ? Elle s'est avouée manipulatrice, peut être n'était-ce qu'un de ses jeux ? Non... ça aurait été trop rapide... à moins qu'il ne lui aie pas convenu ?

<< Je me fiche de souffrir, je veux juste que tu me dises sérieusement ce que tu éprouves pour moi et ne me laisse pas derrière comme un déchet qu'on laisse trainer par terre si tu m'aime vraiment. >>

- Qu'est ce que tu racontes ? Hé ! >>

Alan était resté au même endroit quand la demoiselle avait pris la fuite. Mais, quand il eut repris ses esprits, Elena sentit une poigne ferme s'emparer de son bras. Alan la tira en arrière, la forçant à le regarder dans les yeux.

<< Si je ne t'aimais pas, pourquoi crois-tu que je t'aurais embrassé ? Pourquoi crois-tu que je t'aurais pris dans mes bras ? >>

Elena pleurait. Des lourdes larmes s'écrasaient sur ses joues. Et Alan aussi. Elle l'avait blessé. Dans la tête de la jeune fille, des montagnes d'insultes pour elle même commençaient à fuser: "Comment tu peux faire ça Elena ? Est-ce que tu es débile ? Tu ne vois pas que tu le fais souffrir ?!"
Elena ne trouvait rien à répondre. Oui, elle se sentait bête. Extrêmement bête. Mais si elle avait agi comme ça, c'était pour son bien à lui. Enfin, elle voulait juste éviter le pire ...

<< Je t'aime, un point c'est tout. Peu m'importe ce que tu es ou ce que tu as été. Je me moque que tu aie été une manipulatrice ou autre chose, ce qui m'importe, c'est ce que tu ressens pour moi et que tu sois heureuse. Si le peu de temps qu'on vient de passer ensemble n'était qu'une mise en scène pour que tu te foutes de ma gueule, dis le moi franchement et vas t'en. Mais si tu m'aime vraiment, dis-le moi. Je peux t'aimer, rien ne m'en empêche tout comme rien ne t'empêche de m'aimer. Mes sentiments m'appartienne, contrairement au coeur que je t'ai offert. >>

Il y eu un bref temps d'arrêt, Elena se mordit la lèvre.

<< Je me fiche de souffrir, je veux juste que tu me dises sérieusement ce que tu éprouves pour moi et ne me laisse pas derrière comme un déchet qu'on laisse trainer par terre si tu m'aime vraiment. >>

Une goutte de sang roula lentement sur son menton. Ses dents avaient été renforcées durant sa transformation, et elle n'avait pas prêté attention à la force qu'elle exercait sur sa lèvre. Mais elle n'y prêta même pas attention, laissant la perle rouge continuer sa descente ...

<< Je crois savoir ce que je ressens. Oui, quand tu m'as embrassé, je l'ai su directement. Je t'aime Alan, n'en doute jamais ! Mais je suis comme je suis, et j'ai une peur atroce de blesser les gens que j'aime. Et toi ... Je ne veux en aucun cas te faire du mal ! >>

Elena s'était entièrement retournée vers Alan. Ses yeux aux reflets rubis étaient encombrés de lourdes larmes, si sa lèvre ne saignait plus, la goutte descendait toujours un peu plus, elle le fixait dans les yeux.
Son voeu le plus cher ? Etre avec lui. Sa crainte la plus profonde ? Lui faire du mal.
Et elle commençait déjà. Comment ne pas s'en vouloir.

Elena pleurait quand il l'a rattrapé. Ca la faisait souffrir, elle aussi. Evidemment...

Et pendant qu'il lui parlait, elle se mordit la lèvre suffisamment fort pour faire couler une goutte de sang jusqu'au menton et même plus bas.

<< Je crois savoir ce que je ressens. Oui, quand tu m'as embrassé, je l'ai su directement. Je t'aime Alan, n'en doute jamais ! Mais je suis comme je suis, et j'ai une peur atroce de blesser les gens que j'aime. Et toi ... Je ne veux en aucun cas te faire du mal ! >>

Elle était à présent bien face à lui. Ses yeux rubis brillaient sous les flots de larmes. Sa lèvre ne saignait plus, en revanche. Les yeux d'émeraudes du jeune homme, également noyés sous un torrent de larmes, continuaient de fixer ceux de la jeune fille. Il portant un doigt jusqu'à la goutte de sang et l'arrêta puis remonta sa trajectoire jusqu'à la bouche pour effacer toute trace de sang.

<< La seule chose venant de ta part qui pourra vraiment me faire mal serait que tu m'abandonne comme tu viens de le faire. Je ne te demande pas de renoncer à ton ancienne vie. Tu as du tellement t'y habituer que tout arrêter d'un coup, rien que pour moi, serait trop dur. Mais s'il te plait, ne me laisse pas derrière comme ça, je ne le supporterais pas. >>

Il essuya le doigt portant le sang d'Elena sur sa chemise puis lentement remit sa main dans le dos de la jeune fille.

<< Je ne veux pas te faire du mal, moi non plus et je ferais tout pour ne pas t'en faire, mais se séparer est le meilleur moyen de souffrir, l'un comme l'autre. >>

Alan porta un doigt sur le menton d'Elena et essuya la perle de sang en suivant doucement sa trajectoire.

<< La seule chose venant de ta part qui pourra vraiment me faire mal serait que tu m'abandonne comme tu viens de le faire. Je ne te demande pas de renoncer à ton ancienne vie. Tu as du tellement t'y habituer que tout arrêter d'un coup, rien que pour moi, serait trop dur. Mais s'il te plait, ne me laisse pas derrière comme ça, je ne le supporterais pas. >>

Il porta son doigt ensanglanté sur sa chemise, l'essuya, et reposa sa main dans le dos d'Elena.

<< Je ne veux pas te faire du mal, moi non plus et je ferais tout pour ne pas t'en faire, mais se séparer est le meilleur moyen de souffrir, l'un comme l'autre. >>

Elena resta quelques secondes à contempler les yeux du jeune homme. Baignés de larmes, certes, mais toujours aussi captivants...
Passant ses bras autour de la taille d'Alan, elle l'enserra tendrement. La tête posé sur son torse, Elena ravala ses larmes.

<< Si tu te sens prêt à être avec une panthère comme moi, alors, je ne vais pas chercher à te protéger encore plus. Je t'aime, c'est la seule chose dont je suis sure. >>

Il se passa un moment pendant que les yeux d'Alan et Elena, embués de larmes, tants les uns que les autres, se fixaient. Ceux d'Elena restaient toujours aussi magnifiques. Deux yeux rubis qui piégeaient le regard et plongeaient leur proie dans une fascination sans limites.

Puis la panthère passa ses bras autour de la taille d'Alan et se blottit contre lui, la tête contre le torse, arrêtant de pleurer. Tout semblait en être revenu à avant qu'elle ne se sépare de lui.

<< Si tu te sens prêt à être avec une panthère comme moi, alors, je ne vais pas chercher à te protéger encore plus. Je t'aime, c'est la seule chose dont je suis sure.
- Je ne demande pas à être protégé, juste à être avec toi. Je n'ai besoin de rien d'autre venant de toi. >>

La main libre du loup monta jusqu'aux cheveux d'Elena qu'il caressa amoureusement tandis qu'il fixait le visage de son aimée. Rien qu'à l'idée d'avoir failli la perdre, il se promit de tout faire pour que ça ne recommence pas, dut-il devenir son esclave. Il tenait bien trop à elle pour qu'elle décide à nouveau de se séparer de lui sur un coup de tête.

Au loin, on pouvait entendre de petits battements d'ailes. Les Poïys ont du assister à la scène. A quoi pensaient-ils, désormais ? Allaient-ils intervenir ? Ou bien les laisseraient-ils seuls encore un peu, chose qu'Alan espérait ? Ils avaient encore du temps à passer ensemble, après tout...

- Je ne demande pas à être protégé, juste à être avec toi. Je n'ai besoin de rien d'autre venant de toi. >>

Les bras autour de la taille d'Alan et la tête blotte contre son torse, Elena s'était peu à peu calmée. Elle avait paniquée, l'avait surement blessé. Elle se promit de tout faire pour ne pas recommencer. Et s'il n'avait pas peur de sortir avec une fille comme elle, tout allait être parfait.

Elena sentit la main du jeune homme remonter de son dos pour venir caresser tendrement ses cheveux. Elena releva la tête vers Alan et lui sourit.

-Alors ça me va. >>

La jeune femme se mit sur la pointe des pieds et posa un tout petit baiser du bout des lèvres sur celles d'Alan. Restant surélevée, Elena passa ses bras autour de la nuque d'Alan.
Les deux petits poïys commençaient à s'impatienter juste à côté. Mais Elena lança juste un petit regard à Néfus et celui ci compris. Il n'avait pas son mot à dire. Et Néfus sourit. Oui, il était content pour elle.

Elle replongea ses yeux dans les deux éclats d'émeraudes fixés sur elle. Toujours le sourire aux lèvres, Elena savait qu'elle ferait à présent tout pour le garder.

Elena semblait s'être calmée. Elle releva sa tête vers Alan dans un sourire.

<< Alors ça me va. >>

Elle se mit sur la pointe des pieds pour atteindre les lèvres d'Alan le temps d'un baiser puis elle passa ses bras autour de la nuque du jeune homme.

Les Poïys s'impatientaient, mais Alan jura avoir vu Néfus et Paya sourire, ce qui signifiaient qu'ils pouvaient attendre encore un peu si c'était pour le bonheur du nouveau couple. De toutes façons, ce ne serait pas Alan qui mettra fin à ce moment de bonheur pour rejoindre son lit.

Ils se regardaient, se souriant mutuellement. Rubis et émeraudes se contemplaient dans une extase sans limites. Deux joyaux brillant de mille éclats sous une lune argentée.

Lentement, Alan se baissa pour atteindre les lèvres d'Elena et l'embrasser. Un baiser amoureux au goût aussi exquis que les précédents, au parfum toujours plus fragrant, aux sensations qui pouvaient se ressentir même pour quelqu'un privé de sens humains.

Le baiser dura jusqu'à ce que Paya tire un peu sur la manche d'Alan.

<< On devrait y aller... >>

En voyant le regard désapprobateur d'Alan, Paya se pétrifia un peu mais ne recula pas. Il savait qu'il ne risquait rien de méchant venant du jeune loup. Qui plus est, il avait raison, mais Alan voulait encore passer du temps avec Elena et ça sera à elle de décider si elle voulait partir ou non.

Les bras autour de la nuque du grand jeune homme, Elena lui souriait amoureusement, et il lui rendait son sourire. Tout était silencieux, la lune brillait très haute dans le ciel, aucun nuage noir ne venait cacher sa blancheur.

Alan courba légèrement le cou et vint poser un autre baiser sur les lèvres d'Elena. Ce baiser au goût exquis fut bien trop vite interrompu, quand Alan s'écarta de quelques millimètres. Paya lui tirait la manche, l'air pressé.

<< On devrait y aller... >>

Alan lui lança un regard noir, et Elena ne put réprimer un de ses tout petits rires cristallins. Le petit poïy s'était pétrifié, sans pour autant reculer, alors la jeune femme, ne lachant pas le jeune loup de son emprise, prit la parole.

<< Serait-il pressé de rentrer celui-ci ? A vrai dire, je n'ai pas vraiment envie de dormir maintenant. Peut-être pourrions nous... je ne sais pas, pourquoi pas rentrer vers le pensionnat, et visiter tous les recoins interdits ? Hein Néfus, oui, je sais que ça te plairait ça ! >>

Elena avait prit un ton joueur. Pourquoi ne pas déroger aux règles ce soir-là ? Tout était permis après tout... Et qu'y avait-il de plus excitant que de visiter des couloirs interdits.
Avec Alan et les deux petits poïys en prime, ça risquait d'être bien amusant.

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